Crédit : Et si vous ne pouviez plus payer?

 
 
Personne n’est a l’abri des difficultés financières. Et si jamais ca vous arrivait ? Si vous cessiez de payez vos traites, quelle serait la réaction de votre banque ? A priori, si vous êtes de bonne foi, vous serez plus accompagne pour rembourser vos dus que menace.
L’existence même de la banque gravite autour de l’agent. Et si l’on ne pouvait plus lui rembourser les sommes qu’elle a prêtées, on s’attend, logiquement, a qu’elle soit impitoyable. « L’objectif premier de la banque n’est pas de malmener son client a coup de fusil et finir par le rayer de sa liste, mais plutôt de l’accompagner et de le fidéliser», explique Abdelhaï Lazrak, directeur général de Capital Service et Conseil, cabinet spécialisé en recouvrement de créances et crédit management, et ex-banquier.
En effet, en cas d’impayés répétés, la banque favorisera en premier, un règlement a l’aimable, dans une relation de partenariat et non de conflit. A condition, bien sur, que vous soyez de bonne foi.
En amont, déjà, la banque prend ses précautions. Elle n’accorde de crédit (immobilier ou a la consommation) qu’après une étude de dossier bien rigoureuse et a condition d’un suivi permanent. Quoique, a une certaine époque, au Maroc, elles ne fessent pas aussi pointilleuses que cela.
Ceci leur a valu des impayés allant, aujourd’hui, jusqu'à 25% e leurs créances ! Actuellement, les choses ont change. Avec la crise, les banques rechignent à accorder facilement des crédits.
Si vous n’êtes pas un fonctionnaire e l’Etat ou un retraite avec des revenus confortables, inutile de rêver !

En cas d’incident de paiement, vous pouvez vous attendre à des ripostes dès les premières échéances impayées. Au début, il s'agira essentiellement de relances amiables, opérées par l'équipe de recouvreurs de la banque, telles que des lettres de mise en demeure, des appels téléphoniques et même des visites à domicile. Ces mesures sont destinées à activer le remboursement, mais aussi à jauger vos capacités de paiement et vos prédispositions. A partir de là. Si le recouvrement se révèle ardu, la banque peut décider de le confier à un cabinet spécialisé. Chose que la plupart des établissements de crédit commence à faire, pour plus d'efficacité et de précision dans les démarches. «Généralement, après un mois ou un mois et demi on est fixé. Soit on recouvre les dus. soit on passe à des méthodes plus musclées», précise Lazrak.
Si la banque constate que vous êtes de bonne foi. Mais que. Toutefois, vous souffre/ de difficultés financières, passagères ou chroniques, elle peut vous proposer une consolidation ou un rééchelonnement de dette. Mais dans ces cas. Elle exige des garanties supplémentaires, pour éviter de se retrouver dans des consolidations à ne plus en finir.

Si vous êtes de mauvaise foi... Dans ce cas. La banque passe à la méthode toile, à savoir l'assignation en justice, par le biais de son avocat. Celui-ci. S’il le juge nécessaire, peut entamer dès procédures urgentes pour garantir le paiement de la créance. Il peut ainsi demander au tribunal l'application d'une saisie arrêt sur tous vos comptes bancaires (pouvant être retrouvés grâce à la centrale de risque de Bank Al-Maghrib).
Qui deviendront gelés, tant que \os dettes ne sont pas payées (la saisie arrêt peut également être opérée sur le salaire, ainsi que sur les propres créances du débiteur). Une saisie conservatoire peut, en outre, être imposable sur vos biens meubles et immeubles. Tous vos biens se retrouvent ainsi «immobilisés» jusqu'à ce que vous vous résigniez à payer!
Mais la banque reste, malgré tout, toujours ouverte à un règlement amiable. «Un bon arrangement vaut toujours mieux qu'un mauvais procès», fait remarquer Lazrak.

Si au bout de toutes ces tentatives vous êtes toujours récalcitrant, le tribunal peut se retrouver dans l'obligation de vous condamner à régler vos créances, et d'ordonner la transformation de la saisie conservatoire en saisie exécutoire. Vous risquez alors de voir vos biens vendus aux enchères, par voie d'huissier.

Ahlam NAZIH




Peut-on craindre la prison ?
« En général, pour les créances civiles, les contraintes par corps sont très rares », assure Abdelhaï Lazrak. Si vous ne payez pas, vous ne serez pas automatiquement écroue.
Des fois, les peines de prison, même prononcées, ne sont pas exécutées. Toutes, si vous vous adonnez a des petites magouilles, vous ne pouvez vous en prendre qu’a vous-même ! Si par exemple vous vendez des biens frappes par une saisie conservatoire, la vous avez de grandes prés par une saisie conservatoire, la vous avez de grandes chances de finir en prison pour détournement de gage.
De façon générale, l’enfermement n’est  craindre que quand il s’agit de chèques sans provision ou de créances de l’Etat (impôts, etc.).

Des jours fastes pour les cabinets de recouvrement!

- L'Economiste Magazine : Avec la crise, c'est la haute saison »pour les cabinets de recouvrement...
- Abdelhaï' Lazrak:
En effet, avec la crise qui pointe du nez et que nous espérons douce pour notre pays, la profession du recouvrement va continuer son petit bonhomme de chemin! Toutefois, nous ne sommes pas sûrs de pouvoir recouvrer tous les impayés avec le même taux de réussite (actuellement entre 20% et 80% du montant de l'impayé). Néanmoins, on commence à nous confier de plus en plus de dossiers. Même les PME/PMI réalisent aujourd'hui que l'externalisation des créances auprès de professionnels revient moins chère que la gestion en interne. Avec un traitement pointu, des techniques de négociation appropriées et des technologies avancées.

- Votre secteur d'activité est-il concurrentiel?

- Je ne raisonne pas en termes de concurrence mais de collaboration et de concertation. D'ailleurs, pour institutionnaliser cette approche professionnelle, j'ai persuadé, en 2003, trois de mes confrères de la nécessité de créer l'Association marocaine professionnelle des établissements de recouvrement (Amper), que j'ai présidée pendant 3 ans. Je lance, d'ailleurs, un appel aux sociétés de recouvrement, qui le désirent, de contacter
L’Amper. Pour s'enquérir des conditions de leurs éventuelles adhésions. Car c'est en étant nombreux que nous pourrons promouvoir cette profession.

- Quelle est la plus importante créance que vous ayez eu à recouvrer?
Une multinationale nous avait confié un dossier pour le remboursement d'un peu plus de 1 million de DH. Cependant, l'exécution avait tardé à être effectuée pour des raisons obscures. Le traitement de ce dossier a nécessité plusieurs relances téléphoniques, ainsi que 3 déplacements. Il nous a fallu négocier pendant un an avant d'arriver à bout de l'opiniâtreté du débiteur qui avait finalement procédé à des règlements réguliers, jusqu'à extinction. Ceci dit, en général, les créances que l'on nous confie ne dépassent pas les 100.000 DH.

Propos recueillis
par A.N.



Les banques s'assurent
Les banques souscrivent de plus en plus à des assurances contre le risque d'impayé, relatif aux crédits immobiliers ou à la consommation. Si le défaut de paiement est déclaré et que la banque n'entrevoit aucune solution pour y remédier, son assurance l'indemnise. Ainsi, cette dernière se substitue à la banque et devient votre nouveau créancier. Elle fait alors des pieds et des mains afin de recouvrer son dû.

L' Economiste Magazine | Fevrier 2009

  Presse:  

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La vie économique : Jeudi 14 N ovembre 2002
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