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Fédération du Commerce et des Services

Assises Nationales des Professions Libérales

Les Cabinets de Gestion de Créances Commerciales et Civiles et de Recouvrement Amiable et Préjudiciaire Cabinet de RecouvremeCAPITAL Services & Conseil

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs

La profession que j’ai l’honneur de vous exposer est encore au stade embryonnaire au Maroc, mais elle est déjà et sera de plus en plus d’un grand soutien aux entreprises confrontées aux problèmes financiers et commerciaux aggravés par le jeu de la concurrence.

NOTRE OBJET :
Il s’agit du métier communément appelé, mais qui en réalité, s ’occupe de la gestion  pour le compte d ’autrui de créances commerciales et civiles qui englobe le renseignement commercial, le suivi des encours du crédit clients, et le recouvrement par voie amiable et pré judiciaire
Cette brève définition étant faite, et avant de décrire précisément les domaines de notre intervention, faisons un bref diagnostic de la fonction du crédit au sein de la majorité des entreprises marocaines.

NOTRE CHAMP D ’ACTION :
Les entreprises qui luttent pour leur pérennité, sont obligées de soigner continuellement la qualité de leurs produits ou services qu ’elles proposeront à la vente à des prix compétitifs, même au risque de la baisse de leur marge bénéficiaire. La qualité et le prix sont les deux premières conditions universelles pour conquérir et fidéliser sa clientèle.

La troisième condition souvent sinequanon pour réaliser la vente est l’octroi de crédit, une facilité qui permettra à l’acheteur de développer son activité avec un investissement minimum, mais qui pèsera sur la trésorerie du fournisseur,jusqu’à provoquer le déséquilibre de sa structure financière
Par conséquent le crédit interentreprises ou crédit commercial fait naître un risque, mineur de retard dans le règlement ou majeur de non paiement à l ’échéance. Le risque est fonction de plusieurs facteurs dont les principaux sont :
- La conjoncture dans le secteur d ’activité où l ’entreprise exerce

La moralité du client, ses profils commercial et psychologique
- Le montant du crédit consenti
- Le moyen de règlement choisi
- Le délai de paiement accordé
- Et enfin les précautions prises, contre une éventuelle défaillance du client débiteur
L’entreprise gère ce risque potentiel suivant plusieurs données propres telles que sa taille et sa structure interne, le profil et l’expérience de son encadrement commercial et financier et la concentration de sa clientèle.
La majorité des entreprises marocaines, gère cette phase de près-vente d ’une manière assez laxiste, souvent par crainte de perdre le client au profit du concurrent. Dans ce cas, ce qui n’était qu’un risque devient une vérité amère, sous la forme de retour d’impayés, que l’entreprise devra gérer, parfois durant une longue période.
En effet, lorsque la souffrance de la créance est constatée, le débiteur est relancé parfois trop tardivement par le créancier, risquant ainsi la perte définitive de nombreuses et importantes créances, et entraînant  le recours à la poursuite judiciaire.
En attendant le recouvrement hypothétique de la créance, la PME éprouvera des difficultés de trésorerie passagères ou chroniques et devra, pour compenser, consommer davantage de crédits bancaires qui pèseront sur sa rentabilité et sa compétitivité. Le système traditionnel de gestion du risque clients par la plupart des PME constitue dans ce cas le maillon faible de leur structure. Comment passer alors d ’une gestion laxiste et improvisée à un véritable management de la politique du crédit ?
C’est à ce niveau que notre profession peut intervenir. L’entreprise pourra  alors décider d’externaliser totalement ou partiellement une fonction qu’elle se garde traditionnellement de sous-traiter. Mais les temps qui changent continuellement et précipitamment dictent à l’entreprise  de professionnaliser ses opérations. Rappelons qu’un grand nombre d’entreprises marocaines structurées ont déjà par le passé sou-traité  des opérations comme :
la tenue de leur comptabilité, la maintenance de  leur parc matériel, l’entretien de leur locaux, le transport de leur personnel, le recrutement de leur encadrement… Cette externalisation évite à l’entreprise la mobilisation de moyens humains et matériels souvent coûteux et lui procure plus d ’efficacité puisque les sociétés de sous traitance sont contraintes à  une obligation de résultat.  

Nos interventions:

Où commence donc notre intervention et où finit-elle ?

1- Le premier service proposé  est le renseignement commercial sur un secteur d ’activité ou un acheteur potentiel : les diverses informations portent sur tout ce qui pourrait aider à la décision d’accorder le crédit ou non à un acheteur : son patrimoine, son positionnement dans la profession, ses relations bancaires et commerciales, ses incidents de paiement.

2- Une fois la vente conclue, les documents commerciaux établis, les moyens de paiement choisis, et les délais de règlement négociés, le qui pourrait porter sur la vérification de la régularité des titres de paiement, la conformité des documents commerciaux en préparation du dossier pour un éventuel litige, l’endossement éventuel de titres en faveur de fournisseurs, la prérelance du débiteur, et la relance immédiate et continue après l’incident de paiement jusqu’à son recouvrement.

3- Le recouvrement d ’impayés à l ’amiable : C’est la principale tâche des cabinets de recouvrement au Maroc car ici la justice est routinière dans ses procédures et souvent inopérante dans l’exécution des jugements. Les créanciers sont donc obligés d’utiliser tous les moyens pour recouvrer leurs créances en souffrance à l’amiable. Les cabinets de recouvrement, constituent donc, de plus en plus, le moyen adéquat pour un recouvrement rapide. La raison essentielle  de cette efficacité est la télégestion,

4- Le recouvrement d ’impayés à l ’amiable : C’est la principale tâche des cabinets de recouvrement au Maroc car ici la justice est routinière dans ses procédures et souvent inopérante dans l’exécution des jugements. Les créanciers sont donc obligés d’utiliser tous les moyens pour recouvrer leurs créances en souffrance à l’amiable. Les cabinets de recouvrement, constituent donc, de plus en plus, le moyen adéquat pour un recouvrement rapide. La raison essentielle  de cette efficacité est la télé gestion, c’est à dire la combinaison du marketing, de l’informatique et du téléphone, qui peut permettre de traiter au moindre coût les créances en recouvrement.
Cependant, pour réussir cette sous-traitance, les cabinets de recouvrement sont contraints de :
- Choisir résolument un positionnement de rigueur, de performance et de transparence.
- Appliquer au recouvrement une déontologie propre  aux opérations financières, réglementant les relations entre cabinets prestataires, créanciers, et débiteurs avec un savoir faire pour la négociation et la communication directe. En somme, un télémarketing avec une technique pointue exercée par des personnes rompues aux crédits bancaires et commerciaux et à la négociation amiable.
Cette démarche amiable se distingue nettement de la démarche classique du contentieux juridique et la complète. Elle préserve :
- L ’image de marque des créanciers et leurs  relations commerciales avec leurs clients momentanément défaillants
- Le potentiel client
J’ai déjà dit que le recouvrement indépendant au Maroc était embryonnaire. J’ajouterai que nous sommes encore peu nombreux mais le succès phénoménal remporté par cette profession libérale en Occident augure de son développement inéluctable et rapide dans notre pays. Sachons qu’en France,  plusieurs centaines de cabinets de gestion  de créances, certains installés depuis déjà des dizaines d ’années, gèrent plus de 50% des crédits interentreprises.
Cependant, et en dépit de cette forte et ancienne  implication, la profession n’est réglementée en France que depuis 1996. La loi y impose aux professionnels toutes les mesures susceptibles de protéger les créanciers et les débiteurs et dont les principales sont :
- L ’ouverture d’un ou plusieurs comptes bancaires spécifiques aux opérations de recouvrement.
- La souscription d’une police d ’assurance garantissant contre les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile professionnelle.
- Une déclaration d ’existence auprès du Procureur qui a la tâche de contrôler régulièrement les opérations du Cabinet.

Et au Maroc, où en sommes nous ?

 Le recouvrement ne représente pas toujours l’activité exclusive des cabinets  existants; ceux ci font en plus le conseil, la formation, l ’audit…etc.
Il serait donc opportun de spécialiser ces établissements afin que le recouvrement par voie amiable au Maroc acquière les titres de noblesse qu’il a déjà obtenus ailleurs. Pour cela certains cabinets déjà spécialisés ont constitué l’Association Marocaine professionnelle des Etablissements  de recouvrement (AMPER) qui a érigé une charte de recouvrement définissant :
- son champs d ’application
-sa finalité basée sur la transparence, la protection des intérêts réciproques, la crédibilité et le professionnalisme.
- La compétence requise pour l’exercice de la profession.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
Vous constaterez que je n’ai pas soulevé les difficultés de tous ordres que nous rencontrons tous les jours car nous sommes  à peine  au stade de la découverte de nous mêmes, des besoins du marché et de sa disposition à nous confier la gestion de ses créances  .
RECOMMANDATION :
Toutefois, j’aurais pour ma part une recommandation à proposer à ces Assises c ’est que les Pouvoirs Publics fassent, cette fois ci une exception à la règle, en reconnaissant et réglementant une profession, même si elle est encore au stade du balbutiement.
Les intérêts en jeu par la manipulation de fonds et de titres de paiement ne peuvent permettre d ’attendre que les établissements de recouvrement prolifèrent et que les difficultés de toutes sortes se multiplient.  
Monsieur le président, Mesdames et Messieurs, je vous remercie pour votre attention.

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